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Fiche Technique
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Titre Original : The
Last Samourai
Pays : USA
Genre : Historique
Sortie : 14/01/2004
Scénario : John Logan, Edward Zwick et Marshall
Herskovitz
Réalisation : Edward Zwick
Musique : Blake Neely, Geoff Zanelli et Hans Zimmer
Avec : Tom Cruise (Nathan Algren), Ken Watanabe
(Katsumoto), Koyuki (Taka), Shin Koyamada (Nobutada),
Hiroyuki Sanada (Ujio), Shun Sugata (Nakao), William
Atherton (Winchester Rep), Chad Lindberg (Assistant
de Winchester Rep), Ray Godshall Sr. (Surveillant du Hall
de Convention), Billy Connolly (Zebulon Gant), Tony
Goldwyn (Colonel Bagley), Masato Harada (Omura), Masashi
Odate (Compagnon d'Omura), John Koyama (Garde du Corps
d'Omura), Timothy Spall (Simon Graham), Shichinosuke
Nakamura (Empereur Meiji), Togo Igawa (Général
Hasegawa), Satoshi Nikaido (N.C.O.), Shintaro Wada
(Jeune Recrue), Sosuke Ikematsu (Higen), Aoi Minato
(Magojiro), Seizo Fukumoto (Samurai Silencieux), Shoji
Yoshihara (Maître d'Arme), Kosaburo Nomura IV
(Joueur de Kyogen #1), Takashi Noguchi (Joueur de Kyogen
#2), Noguchi Takayuki (Joueur de Kyogen #3), Sven Toorvald
(Secrétaire d'Omura), Scott Wilson (Ambassadeur
Swanbeck), Yuki Matsuzaki (Soldat dans la Rue #1), Mitsuyuki
Oishi (Soldat dans la Rue #2), Jiro Wada (Soldat dans
la Rue #3), Hiroshi Watanabe (Garde), Yusuke Myochin
(Assistant du Maître d'Arme), Hiroaki Amano (Samuraï),
Kenta Daibo (Samuraï), Koji Fujii (Samuraï),
Makoto Hashiba (Samuraï), Shimpei Horinouchi (Samuraï),
Takashi Kora (Samuraï), Shane Kosugi (Samuraï),
Takeshi Maya (Samuraï), Seiji Mori (Samuraï),
Lee Murayama (Samuraï), Takeru Shimizu (Samuraï),
Shinji Suzuki (Samuraï), Hisao Takeda (Samuraï),
Ryoichiro Yonekura (Samuraï), Ryoichi Noguchi
(Samuraï), Darin Fujimori (Mitrailleur (non-crédité))...
Histoire : Nathan
Algren, un vétéran de la Cavalerie, est engagé
par l'Empereur du Japon pour matter une rebellion. Il est capturé
par les rebelle lors du premier afrontement. Au fur et à
mesure, il apprend à connaitre la civilisation japonniase
par le biais du village dans lequel il est retenu captif...
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Kritiks
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- Nicolas
M. :
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Voici un film historique sur une période pas très
connue. La reconstitution est convaincante. Les acteurs sont
bien dans leurs rôles. On n'a pas le temps de s'ennuyer.
C'est un blockbuster sympathique pour commencer l'année.
Dommage que le film soit si prévisible dans à
quelques exceptions près...
- Jérôme
R. :
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Un grand film d'aventure sur une toile de fond historique.
L'histoire d'un homme qui se cherche, qui tente d'oublier
les actes barbares qu'il a commis lorsqu'il était soldat.
Ce même homme qui va peu à peu s'investir et
apprendre à aimer cette culture admirable et admirée
qu'est celle des samouraïs. Des paysages superbes sans
oublier des combats épiques ; le tout couvert par une
BO envoutante. A voir et à revoir.
- Bernard
S. :
-
1876. Le capitaine Nathan Algren (Tom Cruise), héros
des guerres indiennes ayant servi sous le commandement du
tristement célèbre Custer, tente d'oublier dans
l'alcool les horreurs auxquelles il a participé. Le
Colonel Bagley (Tony Goldwyn) lui offre une mission pour le
moins originale : devenir le formateur des troupes japonaises
qui devront affronter Katsumoto (Ken Watanabe), le dernier
représentant rebelle de l'ordre des Samouraïs.
Nathan arrive donc à Yokohama et entreprend de transformer
en combattants efficaces les paysans enrôlés
dans l'armée. Le premier affrontement avec les guerriers
de Katsumoto se solde par une catastrophe. Vaincu, le général
nippon se suicide, tandis que Nathan, fait prisonnier, est
emmené dans le village des Samouraïs...
Quels points communs entre "Danse avec
les loups" de Kevin Costner, "Mission", de
Roland Joffé, ou ce "dernier Samouraï"
? Grands sentiments, grandes étendues, grands affrontements,
mais, surtout, le drame de ce qui doit disparaître,
balayé par ce que l'on appelle "progrès".
Déterminer sa valeur réelle ou la justification
des carnages qui accompagnent son installation constitue
un débat philosophique sans issue. Si l'on se place
sur un plan mystique, il est évident que le fonctionnement
de la vie, sa progression vers un but que l'on peut imaginer
mais dont la réalité nous échappe,
passe obligatoirement par la disparition de l'usé.
De ce qui n'est plus adapté au temps présent,
de ce qui fait obstacle à l'évolution par
son immobilisme dépassé. Ceci est vrai aussi
bien au niveau individuel que social, professionnel ou au
niveau des peuples et civilisations. Et, malheureusement,
sur notre terre et dans cette ère, l'homme ne connaît
d'autre technique, pour ce nettoyage, pour le remplacement
de l'ancien par le nouveau, que l'élimination physique.
Cet état mythique des Samouraïs
s'accompagne d'étranges paradoxes : leur art est
celui du mouvement, du geste plus rapide que l'éclair,
tandis que leurs codes et croyances sont d'un immobilisme
totalement figé. Ils possèdent un sens profond
de la valeur de la vie, de la connexion au sacré,
mais s'enlisent dans une barbarie qui est le contraire de
l'amour divin. Leur quête est celle de la perfection,
mais ils n'ont pas compris que celle-ci implique une mouvance
permanente. Ils vivent dans l'ici et maintenant, mais sur
des bases ancestrales inamovibles. Sans chercher à
pénétrer profondément dans leur monde
intérieur, bien impénétrable à
notre compréhension occidentale, le réalisateur
parvient à nous faire vibrer à l'unisson de
ces êtres qui, à l'instar des Indiens d'Amérique,
sentent que l'heure de la disparition a sonné. Qu'il
est temps de laisser la place et de disparaître, car
plier n'est pas concevable. Le symbole de ces armures rigides,
de ces cavaliers-robots qui semblent sortir droit d'un Moyen-Age
oriental, sont l'expression même de la rigidité.
Le personnage de Nathan, (qu'il soit imaginaire
ou non est sans importance), rongé par la culpabilité
et par l'abomination des massacres indiens, s'intègre
parfaitement dans cette pulsion permanente suicidaire de
ces guerriers d'un autre temps. Ken Watanabe est magistral,
Tom Cruise surprend très positivement et Edward Zwick
possède l'intelligence de garder le cap originel,
sans se perdre dans des voies parallèles ou secondaires,
qui auraient affaibli la trame directrice. C'est ainsi que
la lente métamorphose des sentiments de la belle
Taka (Koyuki), dont le mari a été tué
au combat par Nathan, est exprimée avec une délicatesse
ombrée, une subtilité que l'on ne rencontre
que rarement dans les grosses productions d'outre-atlantique,
et demeure toujours au second plan, à l'image de
la position des femmes japonaises dans la société.
Même le sort de Nathan, au soir de la bataille finale,
a priori peu conforme à la logique jusqu'au boutiste
de son engagement, se voit justifiée et magnifiée
par une fin intelligente et logique.
De superbes paysages qui contrastent douloureusement
avec l'amoncellement des boucheries humaines, un équilibre
quasiment parfait entre périodes méditatives
intériorisées et scènes d'apocalypse
où la débauche de violence n'est jamais gratuite,
voilà une grande réussite épique dont
l'exotisme est habilement maîtrisé. Quant à
la durée du film, à l'inverse de certains
critiques qui la jugent excessive, elle me paraît,
au contraire, tout à fait judicieuse et indispensable
à la vraisemblance de cette prise de conscience et
de l'intégration consécutive qui, sans cela,
s'afficheraient comme un procédé scénaristique
conventionnel, voire sournois.
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